sensualitée...
ok je l'ai déjà dis :<je suis dans les cartons....>mais là j'ai attaqué la bibliothèque....
c'est terrible,chaque fois que je prends un livre en mains,je le caresse,je me souviens du plaisir qu'il m'a procuré,les questions qu'il a soulevé....etc etc
je les ais feuilletés...j'ai souri et j'ai eue envie de faire partager quelques auteurs.
extrait
<Si les hommes devenaient en réalité ce qu'il sont a quatorze ans en possibilité,que le monde serait différent!
Je suis de ceux qui ont tenté de conserver juvéniles leurs pensées et leurs sentiments,
et j'ai lutté contre les démentis de l'expérience pour garder intacte ma foi au bien et au vrai.A notre époque ,ou la violence,sous le masque du mensonge,occupe,plus menaçante que jamais,le trône du monde,je n'en reste pas moins convaincu que la vérité,l'amour,l'esprit pacifique,la douceur,la bonté sont des forces supérieures à toutes force.
C'est a elles que le monde appartiendra ,pourvu qu'un nombre suffisant d'hommes gardent dans leur âme et pratiquent dans leur vie,avec pureté et constance,l'esprit de charité,de vérité,de paix et de douceur.>
Albert Schweitzer dans "souvenirs de mon enfance " édité en 1951......
"Pour écrire un seul vers,il faut avoir vu beaucoup de villes,d'hommes et de choses,il faut connaitre les animaux,il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les fleurs en s'ouvrant le matin.Il faut savoir penser à des chemins dans des régions inconnues,à des rencontres inattendues,à des départs que l'on voyait longtemps approcher à des jours d'enfance dont le mystère ne s'est pas encore éclairci,à des matins au bord de la mer,à la mer elle-même,à des mers,à des nuits de voyages qui frémissaient très haut et volaient avec avec toutes les étoiles,et il ne suffit même pas d'avoir pensé a tout cela.Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d'amour dont aucune ne ressemblait a l'autre .Et il ne suffit même pas d'avoir des souvenirs.Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux,et il faut avoir la grande patience d'attendre qu'ils reviennent.Car les souvenirs eux-même ne sont pas encore cela.Ce n'est que lorsqu'ils deviennent en nous sang,regards,gestes,lorsqu'ils n'ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous,ce n'est qu'alors qu'il peut arriver qu'en une heure très rare,du milieu d'eux,se lève le premier mot d'un vers"
Rainer Maria Rilke "lettres a une compagne de voyage" 1947 (poétique de la rencontre)
et pour finir ,celui qui quand il écrit me fait toujours rester dans une espèce de rêverie
magique....tant il me touche avec les mots!
"Je m'égare un peu,ce livre ressemble de plus en plus à ce que ma mère me disait en me voyant sortir,mal coiffé :tu ressemble à l'orage.
ce livre ressemble à l'orage mais,somme toute,une promenade sous la pluie n'est jamais mauvaise,la joie y vient avec la peur."
Christian Bobin "L'épuisement"1994
C'est toujours l'amour en nous qui est blessé,c'est toujours de l'amour dont nous souffrons même quand nous ne croyons souffrir de rien."
Christian Bobin "L"inespérée" 1994
Voilà,maintenant je peux continuer mon rangement.....mais je craint fort qu'au moment du déballage je ne reste encore a rêver longuement et a espérer qu'un jour je puisse moi aussi a travers les mots faire partager .....